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Témoignage : continuité pédagogique à CESI Angoulême pendant le confinement, qu’en pensent nos apprenants et pilotes de formation ?

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Suite à l’annonce du confinement, l’ensemble de l’équipe CESI d’Angoulême a fait preuve d’agilité pour poursuivre ses activités. Mais qu’en pensent vraiment nos apprenants et nos pilotes de formation ? Notre équipe leur a posé quelques questions.

Témoignage de nos étudiants

Nos apprenants se sont prêtés au jeu et ont répondu à quelques questions posées par l’équipe du campus CESI d’Angoulême. Découvrez les témoignages de :

Suite aux récentes annonces de confinement, annoncées par le gouvernement afin de lutter contre le Coronavirus, comment ont réagi les équipes CESI ?

Y : Ils ont communiqué avec nous sur les mesures qui ont être mises en place. Ils ont mis en place des solutions pour pouvoir maintenir les cours à distance.

M : Ils ont rapidement partagé avec nous sur les mesures qui allaient être mises en place.

A : L’équipe pédagogique de CESI d’Angoulême a été efficace, calme et patiente puisque dès l’annonce du confinement, elle a installé et assimilé la pédagogie à distance (télétravail) en moins de 48h. Les conditions de travail et l’apprentissage de CESI étant sous forme de projet en groupe, il est d’autant plus dur de maintenir les liens et communications au sein de celui-ci. Cependant, grâce à l’accompagnement quotidien de l’équipe pédagogique de CESI d’Angoulême, les conditions de travail ont été les mêmes voire encore plus favorables à notre apprentissage.

B : À la suite des annonces de confinement, les équipes CESI ont très rapidement réagi. En effet, au lendemain de la déclaration du président, les pilotes de la formation se sont entretenus avec les membres de la direction nationale. Nous avons ensuite été informés de la marche à suivre et des conditions du travail à distance en moins d’une demi-journée. Cette rapidité a permis de réduire l’inquiétude de certains élèves et de poursuivre la formation à distance sur des bases solides et sereines.

S : Le jour de l’annonce de la fermeture des écoles, notre Directeur de Centre a décidé de prendre la parole pour nous exposer la situation et présenter les mesures déployées pour garantir la poursuite de nos apprentissages. Chaque étudiant a alors pu prendre la parole pour obtenir des informations sur le retour en entreprise, la mobilité internationale et le suivi de nos cours respectifs. Nos tuteurs respectifs ont également profité de ce moment pour nous rassurer quant au maintien du suivi pédagogique par le biais de rendez-vous téléphoniques ou de visioconférences. À la suite de cet échange, nous avons reçu un mail en provenance de la Direction de CESI pour compléter ces informations et détailler les outils mis en œuvre pour communiquer et suivre nos cours.

L : Nous avons été contactés dans un premier temps par notre responsable de formation pour prendre de nos nouvelles et nous demander quelle était la situation professionnelle dans laquelle nous nous trouvions. Elle nous a prévenu qu’elle était en train de mettre en place la continuité de nos semaines de formation via un outil informatique pour palier au confinement.

Pensez-vous avoir reçu une communication suffisante de la part de CESI sur les mesures mises en place pour le suivi de votre formation ?

Y & M : La communication était importante (SMS, MAIL, ENT), donc oui elle a été suffisante.

A : Avant notre départ en confinement, au lendemain de l’annonce du Président de la République Française, tous les membres de l’équipe pédagogique ont réalisé des réunions. En moins de 5h, toutes les décisions quant aux conditions de travail à venir nous ont été expliquées clairement et aussi précisément que possible. Ensuite, il y a l’accompagnement quotidien de l’équipe pédagogique comme j’ai pu le dire précédemment.

B : Compte tenu des circonstances, la communication de la part de CESI a été plus que suffisante. Les pilotes ont très vite répondu aux questions que nous nous posions et nous ont transmis les informations nécessaires dans des délais courts.

S : La communication entre nos promotions et les équipes CESI fût claire et précise. Avec les nombreux questionnements sur la situation sanitaire, son évolution et son impact sur notre parcours, CESI a su nous rassurer et nous donner l’essentiel des informations en peu de temps. Dans les 72h qui ont suivis notre échange avec le Directeur de Centre nous avions tous les détails nécessaires pour exploiter les outils de communication et les cours en ligne dans les meilleures conditions.

L : Tout à fait. Dans la semaine précédente à nos cours, nous avons reçu un mail explicatif de l’outil choisi (Teams). Cet email nous indiquait aussi les changements de planning qui étaient survenus avec les possibilités ou impossibilités des intervenants prévus initialement sur cette semaine de formation.

Comment CESI vous a-t-il accompagné dans la mise en place de votre formation à distance ?

Y & M : Ils ont créé des classes virtuelles sur Teams. Ce qui nous a permis de suivre les cours.

A : CESI Angoulême a mis en place le télétravail au lendemain de l’annonce via un logiciel gratuit nommé « Microsoft Teams ». Celui-ci nous a parmi de travailler en groupe et sous-groupe et ainsi recréer les conditions de travail de CESI. Pour être honnête, si vous disposiez d’une bonne connexion internet et une légère motivation, les conditions faisaient que vous travailliez même plus qu’en présentiel (8h – 12h / 13h – 19h).

B : Avant le confinement, l’équipe CESI de notre établissement a veillé à ce que tout le monde ait accès à Microsoft Teams et que l’expérience soit la plus organisée possible.

S : Pour poursuivre notre formation avec nos intervenants, nous avons principalement utilisé l’outil Teams. Pour cela nous avons tout d’abord testé la solution en groupe, avec notre référent pédagogique. Après quelques aléas et des correctifs, nous avons pu suivre nos cours de la même façon qu’en présentiel.

L : Quelques jours avant notre semaine « d’école à distance » nous avons reçu un email de notre responsable de formation nous proposant de faire un essai collectif sur l’outil informatique, pour vérifier le bon fonctionnement de celui-ci et pour s’assurer que tous les étudiants pouvaient se connecter à distance. Lors de cet essai, l’explication d’utilisation du logiciel a été claire et un accompagnement individualisé (si besoin était) a été proposé.

Comment les équipes vous accompagnent-elles au quotidien ?

Y : Elles veillent à maintenir le respect des cours, et à la présence des élèves. Et elles sont présentes pour les questions que l’on peut leur poser.

M : Les équipes sont à l’écoute et nous aident au quotidien.

A : Comme je l’ai dit précédemment, via Teams, il a été facile de communiquer. Ce logiciel nous a permis de réaliser des visio-conférences avec partages d’écran (diaporama, pdf, autre support) et donc d’assister à des cours comme d’habitude et de communiquer au sein de notre sous-groupe sans difficultés. À propos des intervenants et enseignants, ceux-ci nous ont assistés tout le long du projet, au travers de checks (un point quotidien visant à vérifier que le groupe ne dérive pas en hors sujet) et de disponibilités permettant ainsi de répondre à nos questions à chaque instant de la journée. Ils ont également lancé un challenge photo de notre espace en télétravail visant à maintenir une bonne humeur au quotidien.

B : Les équipes CESI sont d’ordinaire très à l’écoute et disponibles. Cette situation ne fait pas exception. Pilotes, tuteurs et intervenants sont présents sur Microsoft Teams durant les heures de cours, sont joignables par Mail le reste du temps et nous répondent dans les plus brefs délais. Ils nous communiquent également les directives qui sont prises au sein du groupe CESI dans le cadre de notre formation. Les équipes sont très présentes pour s’assurer que la continuité de la formation soit correctement entreprise.

S : Les équipes CESI poursuivent leur accompagnement et leur suivi pédagogique en restant entièrement disponibles. Nous continuons à recevoir toutes les informations nécessaires à notre cursus par mail, nos rendez-vous pédagogiques sont assurés soit par téléphone, soit par visioconférence. En cas de question, il suffit d’envoyer un mail à son tuteur pédagogique pour obtenir la réponse dans la journée.

L : Durant chaque semaine de cours, notre responsable de formation et sa collègue se connectent avec nous et les intervenants plusieurs fois par jour pour savoir comment la journée va être articulée, nous demander si tout se passe bien et prendre les relevés de présences bi-journalières via Imprim Écran des personnes connectées. Tous les intervenants, avec qui nous avons interagit depuis le début du confinement, font preuve de compréhension face aux petits tracas qui surviennent durant les journées de cours et face aux impondérables personnels que peuvent rencontrer les étudiants. Par ailleurs, il n’est pas rare que notre responsable nous envoie un email pour prendre de nos nouvelles et pour savoir comment se passe notre continuité de poste en entreprise.

Que pensez-vous de cette expérience en « full digital » ?

Y : L’expérience est intéressante, mais actuellement Teams ne permet pas de gérer de manière précise les droits. Par exemple un élève qui se fait supprimer de la conversation ou le micro qui se fait couper par d’autres participants.

M : L’expérience est sympathique, on peut bien suivre les cours mais moins pratique pour les TP.

A : Cette expérience fut intense et productive en termes de quantité et qualité d’apprentissage. Pour ma part, je serai prêt à recommencer sans hésitation du moment que je suis dans un groupe avec une bonne humeur et volonté quotidienne car ceci est la clé de la réussite. En effet, seul bémol, si vous ne disposiez pas d’une bonne connexion internet ou d’un groupe motivé ou avec une joie de vivre, le projet va vous sembler interminable et vous ne prendrez aucun plaisir.

B : Du fait de la pédagogie active par projet, le cycle préparatoire est habitué à travailler en autonomie durant les séances d’AERCR. Cette expérience n’a donc en réalité que peu d’impact sur notre méthodologie habituelle. Et heureusement d’ailleurs. Sans cette méthode, l’impact sur la formation n’aurait pas été négligeable. Nous nous sommes très vite habitués à cette situation exceptionnelle et sommes reconnaissants de la poursuite de la formation sous ce format « full digital ». Cette expérience permet de poursuivre notre formation en limitant les impacts négatifs sur celle-ci.

S : L’expérience « Full Digital » est intéressante pour poursuivre la formation dans de bonnes conditions. L’utilisation d’outils numériques reste pratique et rapide à mettre en place et permet également de se retrouver entre amis après une journée de cours/travail et donc de rester connectés. Mais j’attends avec impatience la fin de cette période pour retrouver toute ma promotion autour d’un moment de convivialité bien réel.

L : Pour le moment, on peut parler d’une réussite. C’est même impressionnant de fluidité dans la continuité des cours jusque-là. Une grande reconnaissance dans la rapidité et la pertinence des solutions apportées pour nous permettre d’obtenir notre diplôme en fin d’année. Merci !

La parole aux pilotes de formation du campus

  • Clément GERMON, Ingénieur de formation dans la filière Informatique & Numérique
  • Bénédicte GRATREAUD, Ingénieure de formation dans la filière Ressources Humaines
  • Donat FUZELLIER, Formateur

Suite aux récentes annonces de confinement, annoncées par le gouvernement afin de lutter contre le Coronavirus, comment avez-vous réagi ?

C : J’ai réagi calmement en pensant dans un premier temps à préparer mon confinement pour être le plus isolé possible. Une fois cette action faite, j’ai pu me concentrer sur la continuité d’activité pédagogique de nos formations en informatique sur Angoulême.

B : Étant donné que les écoles ont fermé leurs portes rapidement, le télétravail a été nature. C’était une première pour moi, en effet je n’avais pas encore mis en pratique le télétravail depuis que CESI l’a proposé… Au début, ce n’est pas simple à appréhender, car ce mode de fonctionnement requiert d’autres aptitudes professionnelles et personnelles (connexion plus longue aux écrans, concentration, manque d’interaction, maux de tête…). Mais finalement on s’habitue à tout.

D : Au vu des incertitudes sur le virus, de l’absence de traitements reconnus et, de fait, de la menace que cela représente, je pense que ces mesures auraient dû être appliquées bien plus tôt. J’espère que la lumière sera faite sur les actions que le gouvernement a mené au début de cette crise.

Quelle ont été les mesures que vous avez prises afin d’assurer la continuité des formations ?

C : Nous avions déjà basculés la gestion de l’activité avec mon collègue pilote et notre collègue assistante administrative sur Teams dans le but de pouvoir travailler en meilleure collaboration et sans se soucier de l’emplacement géographique. Nous avions l’objectif de faire pareil pour la partie apprenant. Nous avons donc eu l’occasion de mettre en place le système de classe virtuelle pour commencer les premiers cours. Après cette partie réalisée, nous avons pu accompagner chaque intervenant à la prise en main de l’outil ainsi qu’à refaire le contenu pédagogique pour l’adapter au distanciel. Le plus compliqué a été la mise en place des TP informatiques car ceux-ci nécessitent des ressources que nous avons dans les locaux. On a dû aller chercher des infrastructures en ligne pour les réaliser. Malgré nos efforts, il reste quelques petits points à améliorer mais les retours des étudiants sont bons et nous avons pu leur faire les TPs prévus.

B : J’ai contacté tous mes intervenants afin de savoir s’ils souhaitaient et s’ils étaient en capacité de maintenir l’animation de leurs cours à distance. Puis je me suis familiarisée avec l’outil Teams afin de créer les sessions de formation. Enfin j’ai fait le point avec tous mes alternants pour connaître leur situation de travail (télétravail, chômage partiel ou présentiel) et pour savoir s’ils étaient tous en capacité de se connecter aux cours proposés. J’ai ensuite contacté les tuteurs personnellement pour les informer de la suite donnée à leurs alternants.

D : Très rapidement ! Étant familiarisé avec les outils collaboratifs en ligne, ainsi qu’au mode de travail en équipe à distance, la mise en place d’espaces « Team » et des échanges auprès des intervenants (afin de leur demander comment ils pouvaient porter leurs cours en diffusion à distance) a été rapide. Si cette étape s’est passée très naturellement, c’est aussi et dû au fait que CESI École Supérieure de l’Alternance fait appel à des spécialistes en nouvelles technologies.

Comment avez-vous accompagné les apprenants dans une formation 100% digitale ? Comment, aujourd’hui, les accompagnez-vous au quotidien ?

C : Nous les avons accompagnés dans un premier temps par de la communication sur le nouveau mode de fonctionnement. Ils ont ensuite pris en main très rapidement les outils et ce mode d’échange car ils sont déjà habitués à communiquer ainsi à distance. Ils n’ont eu aucun soucis hormis quelques problématiques de connexion internet.

B : Une fois les sessions créées, nous avons fait une réunion test. Les intervenants qui animent les cours sont très professionnels et très motivés, donc je me suis également beaucoup appuyée sur eux, en faisant 4 points par jour par journée de formation. Enfin, je continue comme d’habitude finalement à suivre chaque alternant et à répondre à toutes leurs questions.

D : J’ai échangé très rapidement avec tous les étudiants. Dans les premiers moments du confinement, nous avons mis en place un sondage en ligne afin de prendre des informations sur leur situation et leur état, en vue d’évaluer les moyens à mettre à leurs dispositions (matériel et accès aux réseaux). Ensuite j’ai sollicité mes apprenants afin de faire une répétition de connexion, explications des outils et du déroulé des cours à venir.

Quels outils utilisez-vous ? Comment ?

C : Nous utilisons exclusivement Teams et l’environnement Microsoft pour rester dans ce qui est fourni par CESI.

B : J’utilise le mail, beaucoup de mails. J’utilise Teams pour les cours. J’utilise Skype et Zoom pour les « contrats-bilan » avec les tuteurs. Et les appels téléphoniques pour tous les entretiens de sélection.

D : Essentiellement MS Team et la suite office 365, l’ENT de CESI et les échanges de mails.

Comment assurez-vous la relation tripartite avec les entreprises ?

C : C’est la partie la plus compliquée je dirai, car en pleine période de contrat bilan on a dû les faire à distance et en annuler beaucoup car les tuteurs, au vu de la crise, ont vu leurs activités bousculées. Nous essayons au maximum de garder le contact avec les étudiants et de les accompagner dans leurs questions au sujet de leur situation en entreprise.

B : Certains tuteurs ont souhaité reporter les rdv programmés pour faire le point sur leur alternant. Ils sont en effet surchargés par la gestion de cette crise en tant que RRH. D’autres ont maintenu le point que nous avons fait par Skype ou Zoom.

D : Une communication a été effectuée à destination des tuteurs. Au besoin, j’ai répondu a leurs questions.  Les outils de Teams permettent des échanges et des contacts plus rapides. Les apprenants me font plus facilement remonter des informations. Je vais assurer les contrats bilans en mode Visio conférence.

Que pensez-vous de cette expérience « full digital » ?

C : C’est une expérience que j’apprécie beaucoup. J’ai déjà dans mon expérience professionnelle précédente eu l’occasion de travailler pendant 3 ans avec une personne à distance. Il manque, malgré les points réguliers qu’on fait entre les membres de l’équipe, le lien social qu’il y a au sein de l’équipe.

B : Je suis mitigée. Il est clair qu’heureusement que nous sommes suffisamment équipés afin de pouvoir maintenir les cours et permettre à nos alternants de poursuivre sereinement leur projet professionnel. Mais d’un autre côté, je pense que les cours à distance ont des limites. En effet, tous me font le retour que les acquis sont fragiles, que cela demande beaucoup d’énergie de rester connecté une semaine complète sur du distanciel. Donc je dirai que c’est bien si c’est ponctuel, sur du long terme, le présentiel est indispensable.

D : Je cherche et je privilégie le télétravail depuis très longtemps. Mes précédents métiers m’avaient déjà permis d’être à peu près à 90 % en travail à distante. Pour le pilotage, c’est un peu moins convivial du fait du confinement mais les échanges entre intervenants, tuteurs et apprenants sont quasi-similaires.

La parole à un intervenant

Maud BLEVIN, Responsable Qualité BTP et intervenante sur le campus a également répondu à quelques questions. 

Suite aux récentes annonces de confinement, annoncées par le gouvernement afin de lutter contre le Coronavirus, comment avez-vous réagi ?

J’étais avec les apprenants lorsque nous avons reçu la confirmation que l’enseignement supérieur et l’apprentissage en particulier devait, au même titre que les écoles, collèges et lycées, fermer ses portes. Ma première réaction a été orientée naturellement vers mes apprenants. Il a fallu tout d’abord gérer l’euphorie générale liée au phénomène « l’école est finie », puis répondre aux questions qui sont apparues tout aussi rapidement : Comment allons-nous finir le projet ? Repartons-nous en entreprise ? Allons-nous être payés ? Considérant que mon rôle de formatrice est aussi d’accompagner les apprenants, j’ai tenté d’apporter ma contribution en faisant le lien entre eux et le personnel de CESI qui s’occupaient de récolter des informations et de mettre en place une organisation le plus rapidement et efficacement possible. À 16h, le directeur du centre, Olivier GROSSE, prenait la parole et informait l’ensemble des apprentis de la conduite à tenir, et des moyens mis en place pour assurer une continuité pédagogique. À 16h30, les apprenants quittaient les lieux comme un vendredi « normal ».

Quelle ont été les mesures que vous avez prises afin d’assurer les formations que dispensez à distance ?

Dès le lundi matin, je me suis adaptée au fonctionnement de l’école en utilisant les outils numériques qu’elle venait de mettre en place. Étant au centre, j’ai bénéficié d’une formation accélérée de l’outil et à 13h00, j’étais opérationnelle depuis mon domicile en visioconférence avec mes apprenants. Les jours qui ont suivis, j’ai formé les apprentis sur la préparation du chantier en mettant en place un jeu de questions/réponses sur le sujet. Afin que cette activité soit dynamique, et constructive nous avons décidé avec Julien AMET, tuteur sur le projet, de scinder la promotion en deux sessions. Pour les périodes en DO, je me connectais et me mettais à disposition des apprenants. Sur les périodes de check et de soutenance, un temps imparti était programmé pour chaque groupe de travail. Les groupes organisaient des réunions en visioconférence et me faisait parvenir une invitation afin que je puisse les rejoindre.

Comment accompagnez-vous vos apprenants au quotidien ?

Pendant toute la durée du projet en mode confinement (2 semaines), je suis restée, si l’on peut dire, au plus prêt des apprentis en me connectant tous les jours sur la plateforme de travail. Ainsi j’ai pu répondre à leurs questions, par mail, chat et visioconférence. Plus simplement, j’ai modulé mes journées entre, le télétravail pour mon employeur, l’accompagnement de mes enfants dans leur scolarisation à distance, et mes apprenants.

Quels outils utilisez-vous ? Comment ?

Comme je l’ai expliqué précédemment, je me suis adaptée à l’outil utilisé par CESI. TEAM MICROSOFT, est une plateforme très simple d’utilisation et très performante. Elle permet de faire de la visioconférence, de communiquer en instantané par le chat, de partager les écrans, de déposer des documents utile au groupe. Et après l’avoir expérimenté au pied levé, c’est un outil très facile à appréhender et très simple d’utilisation.

Comment assurez-vous la relation tripartite avec les entreprises ?

C’est la partie la plus compliquée je dirai, car en pleine période de contrat bilan on a dû les faire à distance et en annuler beaucoup car les tuteurs, au vu de la crise, ont vu leurs activités bousculées. Nous essayons au maximum de garder le contact avec les étudiants et de les accompagner dans leurs questions au sujet de leur situation en entreprise.

Que pensez-vous de cette expérience « full digital » ?

Diplômée depuis février 2019 du titre professionnel (niveau III, bac+2) de « formatrice professionnelle d’adultes », j’ai été sensibilisée à la formation en distanciel et formée sur différents outils numériques. Cette expérience m’a permis de mettre en œuvre les méthodes apprises et de mesurer ma capacité d’adaptation à la situation. Le « full digital » demande énormément d’énergie à l’intervenant pour maintenir une certaine dynamique au sein d’un groupe. En présentiel, l’intervenant va pouvoir véhiculer, voire, transmettre sa propre dynamique aux apprenants en exploitant sa gestuelle, son port de voix, la maîtrise de l’espace dans lequel il travaille et les supports qu’il a à sa disposition (projection, tableau, accessoires, etc.). Ainsi, une interaction peut se créer entre intervenant et apprentis d’un simple regard par exemple. En distanciel, la gestuelle se résume aux expressions du visage, le port de voix doit être adapté au micro, la maîtrise de l’espace et les supports se réduisent à la taille d’un écran. Dans ce contexte l’interactivité devient essentielle pour maintenir l’intérêt des apprenants. Le jeu questions/réponses m’a permis de maintenir cet intérêt à mon sens, maintenant il serait intéressant de demandé leur ressentis. Si la situation devait se représenter, je recommencerais sans hésiter. Sans pour autant imaginer que le tout numérique doit devenir systématique, je pense qu’une mixité présentiel/distanciel apporterait certainement une plus value non négligeable à la formation de demain.